Indigo au pays des kimonos
Indigo au pays des kimonos
Un récit interactif adapté aux plus jeunes, de la crèche à la Grande Section, pour découvrir le Japon.
Kamishibaï disponible en deux formats : A3 et traditionnel.
Autrice et illustratrice : Véronique Moriez
Pour accompagner les enfants dans leur écoute, les cartes illustrées du vocabulaire de l'histoire et un origami sont disponibles dans nos ressources gratuites à télécharger.
Le kamishibaï, c’est une autre façon de raconter les histoires aux enfants. Derrière le butaï, le lecteur fait face aux auditeurs. Il peut ainsi observer les réactions des enfants, les interactions sont favorisées.
Caractéristiques techniques du kamishibaï :
- 13 planches
- Papier couché satin demi-mat 300g/m2
- Coins arrondis pour une manipulation facilitée et une bonne résistance à une utilisation intensive
- Pochette de rangement solide et pratique
Recevoir Indigo au pays des kimonos de Véronique Moriez a été pour moi une merveilleuse surprise !
Je m'attendais à recevoir un livre. Or, Indigo au pays des kimonos n'en est pas un. Pourtant, il s'agit bien de lecture, de lecture d'images comme c'est courant, à destination des petits. Et comme avec n'importe quel livre pour les tout-petits, c'est l'adulte qui raconte l'histoire à l'enfant. Mais alors, qu'est-ce que j'ai bien pu recevoir ? Eh bien, c'est un KAMICHIBAI ! Indigo au pays des kimonos est un… KAMISHIBAI. Un kamishibai ? Je ne connaissais pas et je suis enthousiasmée par cette découverte, totalement sous le charme de ce support original, inhabituel et captivant.
Les Editions Sésames ont eu l'idée géniale de reprendre un genre narratif japonais vieux de plusieurs siècles et de l'adapter en France, aux petits d'aujourd'hui. le kamishibai est un théâtre portatif qui permet au conteur de faire défiler des images au rythme de sa narration de l'histoire.
Ouvrir le kamishibai en répétant après le conteur, une formule magique, mobilise d'emblée l'attention des petits. Et attise leur curiosité. Tatataaa ! Les volets sur le côté, la première image apparaît : les enfants peuvent plonger dans l'histoire.
Indigo au pays des kimonos, ce sont treize planches grand format (d'une rare qualité) sur lesquelles l'adulte va poser des paroles (figurant au verso des planches) et raconter le rêve d'une petite fille, Indigo, qui se prépare à partir en vacances mais aimerait tant voyager au Japon.
Avant de présenter le kamishibai, il est proposé de donner à chacun des enfants un long ruban indigo. Je suis tout à fait d'accord. Très vite, dès la première planche, le ruban indigo lèvera son mystère et les enfants pourront mimer, comme le fait le conteur, les mouvements d'Indigo avec son ruban. le ruban va leur permettre de « faire comme si » et de s'ancrer encore davantage dans l'aventure. Les enfants pourront être Indigo et vivre avec elle, comme elle, son rêve de voyage au Japon. On sait bien qu'elle rêve, cette petite fille : Véronique Mouriez la représente alors en ombre chinoise. Rêver, ce n'est pas tout à fait la réalité.
Les treize planches qui vont se succéder forment un monde dans lequel nous avons envie d'entrer. Et bien sûr, ce monde est typiquement japonais. Des repères « matériels » courants sont donnés et jalonnent l'histoire d'Indigo mais l'immersion se fait au moins autant grâce à l'ambiance, aux couleurs, aux symboles, aux animaux imaginaires, aux détails, au raffinement qui signent le Japon. Véronique Moriez a un immense talent. Elle transporte la culture japonaise jusqu'à nous et lui rend aussi un très bel hommage.
J'ai aimé son trait précis, délicat, ses courbes gracieuses, sa représentation des éléments, son mouvement. J'ai même pensé à Hokusai et pas seulement à cause des vagues ! J'ai aimé l'utilisation si subtile qu'elle fait des couleurs, avec évidemment une prégnance de bleu. Les différentes couleurs se déploient en de nombreuses nuances et sont comme tamisées, adoucies. Tout cela renvoie une sensation d'apaisement. Rien ne vientjamais agresser l'oeil. C'est agréable pour les grands et réconfortant pour les petits. Ces derniers peuvent laisser aller leur imagination dans la confiance, vivre le frisson de l'exploration dans la quiétude. le travail graphique de Véronique Moriez est remarquable. Tout en dessinant avec la contrainte de s'adresser à de très jeunes enfants, rien n'échappe à sa vigilance et à son filtre japonais. Ses rendus de tissus n'en sont qu'un exemple. Et on peut passer beaucoup de temps à regarder ses planches, dans leur totalité puis dans tous les détails. J'ai vraiment adoré le travail de Véronique Moriez.
Le texte derrière les planches est tout à fait adapté aux petits. Les phrases sont courtes, les mots simples. On sait que les enfants de cet âge tendre aiment la répétition d'une histoire. Là, ils vont pouvoir s'en emparer.
Je ne vais pas détailler toutes les pistes pédagogiques auxquelles j'ai pensé mais je peux assurer que celles que l'on choisira de suivre ne seront que plaisir
Déjà, rien que la découverte d'Indigo au pays des kimonos nous en met plein la vue et nous donne envie de lire. Des rires, des yeux ronds et du suspense pour les bouts de chou, il y en a !
J'ai beaucoup écrit en sous-entendant, peut-être un peu trop, le contexte « groupe » mais c'est un travers professionnel. Mes enfants n'en ont plus du tout l'âge mais j'aurais adoré partager Indigo au pays des kimonos avec eux. Je vais l'offrir à une amie qui a trois petits-enfants pas toujours en même temps et cette idée me ravit. Pour la « première », j'ai demandé à être la conteuse !
Art et culture, imaginaire, relations avec les autres, Indigo au pays des kimonos est d'une richesse époustouflante.
Beau et intelligent, cela ne va pas toujours de pair avec les supports de lecture destinés aux enfants. Indigo au pays des kimonos est une réussite totale.